LEM

PRÉSENTATION

A la suite des cours qu’il donne aux élèves architectes de l’Ecole Nationale Supérieure des Beaux Arts, Jacques Lecoq crée en 1976 un département scénographique parallèle à l’école, le L.E.M. (Laboratoire d’Etude du Mouvement), avec l’architecte Krikor Belekian qui y enseigne jusqu’en juin 2011. Le L.E.M. est actuellement dirigé par Pascale Lecoq, architecte et scénographe, en collaboration avec Emmanuelle Bouyer, architecte et plasticienne, asssitées de plusieurs professeurs de mouvement et d’improvisation de l’École.

Cette année, le L.E.M. est en cours de reconstruction, pour plus d’informations merci de contacter Pascale Lecoq à l’adresse mail suivante : apemlem@free.fr

Le LEM est le département scénographique de l’école, consacré spécialement à la recherche dynamique de l’espace et du rythme, à travers la représentation plastique.

Les candidats venus de disciplines différentes se rencontrent et font un voyage pédagogique commun, s’appuyant sur l’analyse du mouvement qui permet de ressentir dans son corps le monde qui nous entoure. Le corps porteur de dynamique et de drame est le principal instrument. Étudier son mouvement dans l’espace qui l’environne permet de mieux comprendre le jeu des forces qui organisent l’espace.

Cet apprentissage passe par l’analyse de mouvements simples et leurs transpositions construites en atelier. L’élève, en contact direct avec la matière, invente des formes, les met en mouvement et en découvre les rythmes.

Toutes les observations de la vie recueillies par le corps mimeur sont transposées dans un langage plastique et architectural à travers des matériaux simples : papier, carton, baguettes de bois, fil de fer, terre, etc.

C’est la phase de l’atelier qui construit ce que le corps sensible a recueilli – d’où la fabrication d’objets expérimentaux pouvant être mis en mouvement (structures portables, masques et costumes dynamiques).

Le parcours du LEM reste une expérience pratique, on apprend en faisant, ce qu’aucune transmission écrite du savoir ne saurait remplacer. Chaque cours est une véritable organisation de l’urgence. Cette logique du faire engendre une manière de créer qui fait plus confiance à l’intelligence de l’instinct qu’à la réflexion qui précède l’acte créateur. C’est l’objet lui-même en mouvement qui décide de ce qui tient ou ne tient pas.

L’enseignement prend appui sur des permanences qui sont :

  • l’état du calme ou le neutre
  • l’équilibre des forces
  • l’économie des actions physiques
  • les transferts et les expérimentations

Ces références sont une tentative nécessaire pour mieux percevoir le mouvement.

Un enseignement de création ne saurait être autre chose qu’un enseignement en création, une pédagogie de découverte en commun, la découverte de l’imprévisible, de l’étonnement. Cette dimension du risque et de la rectification des erreurs constitue un des fondements de la pédagogie du LEM. Les créations des étudiants ne sont pas jugées selon les critères d’une esthétique particulière, mais par un recours à l’assentiment du constat collectif sur la production.

L’enseignement du LEM n’est pas une transmission de recettes, de manières de faire ou de techniques, mais il donne à l’élève une référence qui lui permettra plus tard de trouver sa propre écriture d’artiste créateur, dans cette dimension « poétique » que l’on a lorsque l’on avance vers ce que l’on ignore, vers l’indéterminé qui fait sens.

STRUCTURES PORTABLES

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